Test : mon avis sur les chaussures de randonnée Columbia Redmond Mid

Pour mon premier test, je vais passer en revue une paire de chaussures Columbia pour homme waterproof que j’éprouve depuis plus d’un an maintenant. Columbia a une gamme de chaussures étendues dans son catalogue, et les Redmond Mid (mi-hautes donc, mais aussi les basses) sont un modèle milieu de gamme assez connu puisqu’on le trouve facilement dans les magasins spécialisés et sur le net à des prix intéréssants. De plus, elles sont régulièrement sujettes à des offres promotionnelles, les rendant encore plus intéressantes !

Alors, ces Columbia Redmond Mid ? Bonne affaire ou pas ? Essayons d’y voir plus clair…

Caractéristiques

  • TYPE : Construction Omni-Tech™ type chausson avec membrane imperméable et respirante à coutures étanches
  • TIGE : Combinaison de cuir suédé/maille/sangle
  • SEMELLE INTERCALAIRE : Semelle intercalaire Techlite™ légère : confort durable, amorti supérieur et restitution optimale de l’énergie
  • SEMELLE EXTÉRIEURE : Semelle extérieure Omni-Grip™ en caoutchouc adhérent non marquant
  • POINTURE : Du 40 au 50 (pointures européennes), le modèle testé sera en 42.
  • POIDS : 424gr/chaussure en pointure 42
  • LIEU DE FABRICATION : Viêtnam
  • PRIX INITIAL : 99.95€

Conditions du test

  • Lieux du test : Alentours d’Iraty dans le Pays Basque, Bagnères de Bigorre en Haute-Garonne, Parc nationaux de Hallingskarvet et Hardangervidda en Norvège
  • Types de terrain : Macadam, terre, herbe, boue, rochers, pierriers, forêts
  • Activités : randonnées à la journée et trek de 2 jours
  • Durée du test : 10 jours de marche
  • Météo : Grosse chaleur, grand soleil, nuageux, temps sec, humide, petite bruine et grosses averses, à peu près tout, sauf la neige

L’aspect extérieur des Columbia Redmond Mid

Commençons par le début avec l’aspect extérieur de la chaussure. Comme souvent avec les baskets Columbia pour homme, j’aime le côté “ramassé” de l’ensemble sans pour autant faire char d’assaut, en conséquence, il m’arrive de les porter à la ville et je fais parfois mes courses avec sans donner l’impression de revenir du fin fond du Groenland (enfin je crois !). Le coloris marron/beige cache assez bien la poussière, je m’en rends bien compte quand je les tape dehors…

Et on m’a fait remarquer à plusieurs reprises qu’elles ressemblaient à un modèle bien connu de chez Merrell (les MOAB) qui a la réputation d’être confortable, ce que je pourrais vous confirmer (ou pas !) puisque je suis actuellement en train de les tester ! Je peux juste affirmer du fait de ma petite expérience que les Columbia Redmond Mid, elles, elles le sont, mais…

Le confort de la chaussure de marche Columbia

…Jusqu’à un certain point !

Je m’explique.

Tout d’abord, si vous vous demandez comment taille Columbia en général, selon mon avis, elles taillent petit. Privilégier une pointure au-dessus me semble pertinent, même si ça peut changer selon les modèles. Au-delà de la pointure, les Columbia Redmond chaussent “étroit”, surtout au talon (il semble que ce soit une spécificité de la marque), donc pour les pieds dits “larges” cela risque d’être gênant. Me concernant, ce n’est pas un problème et j’ai apprécié cet accueil “rassurant”, suffisamment étroit pour envelopper et maintenir le pied ainsi qu’un chausson assez souple pour ne pas se sentir complètement prisonnier comme dans un sabot. J’ai réellement l’impression de pouvoir “piloter” mon pied comme je veux, du coup, je n’ai presque pas eu besoin de phase “d’apprentissage”.

De manière générale, la chaussure est souple, je n’ai pas vraiment rencontré de “point de résistance” en marchant, et ce, dès les premiers jours, pour preuve, je n’ai pas eu le temps de les “faire” avant la 1ère randonnée qui a suivi (oui je sais… ERREUR ! Ne faites pas comme moi !)… Et je n’ai pas eu une seule ampoule même s’il est vrai que je ne suis pas particulièrement sujet à ce problème en temps normal, j’en ai “presque” jamais !

Dans l’ensemble, je dirais que le confort des Columbia Redmond Mid est bon tant qu’on ne s’aventure pas sur des parcours trop longs (ce pour quoi elles sont conçues en somme), en effet au-delà de 3h-3h30 de marche, l’amorti est à la ramasse, surtout sous le talon ou il ne fait plus son job et cela devient vite handicapant sur les longues phases de descentes ou les faux plats, l’étroitesse de ce même talon ne doit pas arranger les choses, c’est un peu dommage.

Le maintien et la protection des Columbia Redmond

Il n’y a pas grand-chose à dire à ce propos, à part un défaut facile à contourner et qui concerne les lacets (où avaient-ils la tête chez Columbia???). En effet, ils sont beaucoup, BEAUCOUP trop courts ! On se retrouve obligé de les serrer plus qu’il n’en faut pour avoir assez de “mou” et faire ses boucles… Sans compter qu’ils ont tendance à se défaire assez facilement…
Il est quasiment impératif de les remplacer, mais faudra tenir compte du petit diamètre des “guides” sur le haut des chaussures.

Heureusement, Columbia semble avoir corrigé le problème avec une Redmond V2 Mid WP plus récente.

À part ce défaut, la Redmond Mid offre un maintien plutôt bon, au niveau latéral le pied ne se balade pas de droite à gauche dans la chaussure, même après de longues heures de marche (ceux qui ont déjà loué des chaussures de ski sauront sans doute de quoi je parle), c’est la même chose concernant le maintien de la voûte plantaire, à aucun moment il m’a fait défaut et j’ai toujours “senti” la semelle sous mon pied (à l’inverse, par exemple, des Merrell MOAB que je teste actuellement, je ferai un retour là-dessus quand j’aurai suffisamment de recul).

Concernant les protections, elles se résument au pare-pierre à l’avant, il n’est pas d’une rigidité dingue mais il a le mérite d’être présent et de remplir son rôle, et il ne souffre pas du problème de semelle qui se décolle des Salomon rencontré par Fred.

L’amorti de la Columbia Redmond pour homme

L’amorti, après avoir trainé (et achevé) une vieille paire de Quechua, il était évident que le changement serait radical et dans le bon sens du terme. Mais heureusement que je n’ai pas écrit ce test au moment de leurs acquisitions parce que j’aurais eu tout faux !

En effet, il y a bien un amorti, au premier abord, j’ai pensé qu’avec le temps, il s’assouplirait un peu et être plus confortable, mais ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. D’abord “dur” (surtout au talon), il s’est finalement révélé pas très endurant puisqu’au-delà de 3h-3h30 de marche en plaine et sous une grosse chaleur (certes, avec un sac de 17kg), il ne servait plus à rien ! Au lieu de s’assouplir progressivement, il est passé d’un état “dur” à “inexistant” ce qui n’a pas vraiment rendu le reste de la journée agréable (7h de marche ce jour là…).

Certes, les Columbia Redmond sont des chaussures de sport, et plus particulièrement de randonnée, mais en remettant les choses en perspectives, j’avais dépassé le cadre d’utilisation pour lesquelles elles sont vendues, donc je ne peux pas les blâmer sur ce point. Pour des sorties plus courtes et avec moins de poids, elles s’en sortent relativement bien (même si j’ai préféré l’amorti de mes Quechua à leurs débuts).

La semelle et le grip des Columbia Redmond Mid

Au sujet de la semelle et du grip, je ne vais pas être dithyrambique, mais par temps sec ces Columbia méritent clairement le détour ! La semelle suffisamment souple pour ne pas être une corvée, associée à une accroche sans failles sur à peu près tous les terrains imaginables m’a conquis. Malgré l’apparente “simplicité” de la semelle des Redmond, le grip est vraiment bon par temps sec.

Par contre, dès qu’il pleut un peu ou sous un bois humide… C’est une catastrophe ! Il n’y a bien que pour leur première sortie dans les environs d’Iraty (sous un temps affreux !) que j’ai eu l’impression de m’en sortir mieux qu’un ami chaussé avec des Salomon Quest 4D 2 GTX. Hormis ce jour-là, je n’ai fait que glisser. Sur toutes les surfaces, par temps pluvieux, elles rendent une mauvaise copie.

J’en ai eu la confirmation en Norvège quand, sur des parcours relativement courts (moins de 3h aller/retour) il a fallu franchir plusieurs pierriers pour nous rapprocher de l’ÉNORME cascade de Vøringfossen, je glissais partout, sur terre, dans les grandes herbes, en forêt, sur une passerelle en bois, sur les petits cailloux et même sur le carrelage du “Rema 1000” :p (enseigne discount nationale équivalente aux Lidl en France).

En clair, par temps sec, elles sont parfaites. Sous la pluie ou dès que c’est un peu humide, il faut les oublier.

La respirabilité et l’imperméabilité des Columbia

Là aussi, elles ont de bonnes prédispositions, mais, encore une fois, ce n’est pas parfait.
Concernant la respirabilité, je n’ai à ce jour, pas assez d’expérience pour comparer avec d’autres modèles, mais je ne les ai pas trouvées “à la rue” la plupart du temps.

Le seul moment où j’ai relevé que mes pieds étaient vraiment en surchauffe, c’est lors de la même journée où j’ai vu les limites de l’amorti dont je parle plus haut (voir le chapitre sur l’amorti). Soit après 7 belles heures de marche en montagne, en avril, sous un soleil de plomb et une température moyenne de 30°, autant dire que c’était dans des conditions qui dépassaient les limites des chaussures. En dehors cette anecdote, je n’ai pas grand-chose à signaler à propos de la respirabilité de cette chaussure de rando Columbia.

Pour l’étanchéité en revanche, je suis assez déçu, car même si je ne m’attendais pas à un résultat digne des membranes GoreTex, j’espérais quand même un peu mieux. Pour détailler, lors de ma première sortie avec ces chaussures à Iraty, nous étions sous un déluge (qu’est-ce qui nous a pris ?!) sur la petite rando d’1h30 de la « Cascade de la Pista », j’ai senti une légère humidité dans les chaussures une fois à l’arrivée. Humidité sans doute amplifiée par le fait que j’avais les pieds congelés. Mais rien de rédhibitoire.

Et depuis ce jour-là, je sens très vite l’eau qui traverse, même en marchant simplement dans l’herbe humide, il suffit de 20 ou 30 minutes pour que l’eau commence à s’infiltrer au niveau de la pliure des orteils.

Finalement, ça rejoint un peu l’avis que j’ai émis pour le grip : par temps sec, tout roule, dès qu’il pleut, on oublie. À noter quand même que je ne les ai jamais imperméabilisées, ce qui a pu affecter leur efficacité.

Dernier point que j’estime important, elles sont incroyablement longues à sécher, autrement dit, si vous avez le malheur de faire rentrer de l’eau à l’intérieur, attendez-vous à marcher des jours durant avec les pieds mouillés. A voir si d’autres modèles font mieux à ce sujet…

Les Columbia Redmond Mid : bon choix pour le sec

J’arrive au terme de ce test et j’espère avoir répondu aux questions essentielles qui peuvent se poser à l’achat d’une paire de chaussures de randonnée.

Ma conclusion à propos de ce modèle homme de Columbia sera assez brève et en même temps plutôt logique puisque je le répète à plusieurs reprises : par temps sec, elles font très bien le job à condition de ne pas partir sur des sentiers trop longs, sinon le confort général s’en ressentira. Je suppose que sur des randonnées à la journée avec l’équipement en conséquence, elles suffiront, mais dès que vous dépasserez ce cadre d’utilisation, elles n’arriveront sans doute plus à suivre. Ici, nous ne sommes pas sur du haut de gamme comme Black Diamond ou Meindl.

À mon avis, le principal bémol de ces Columbia Redmond Mid Waterproof, c’est le grip sous la pluie. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivé à acheter une nouvelle paire (les Merrell MOAB dont je parle à plusieurs reprises), les parcours deviennent de véritables calvaires dès qu’il tombe quelques gouttes (n’essayez pas de passer sur un rocher un peu humide…), alors j’ai décidé de les cantonner à une utilisation “printanière” et “balade du dimanche autour du lac”.

En dehors de ce défaut qui limite son utilisation, les Columbia Redmond Mid sont vraiment confortables, faciles à porter, vendues à un prix très correct et souvent en soldes.

Si vous avez des questions à leurs propos, posez-les en commentaires ci-dessous, j’y répondrais du mieux possible 😉

Points forts :

  • Confort
  • Souplesse
  • Légèreté
  • Grip par temps sec
  • Prix

Points faibles :

  • Grip par temps humide/pluvieux
  • Imperméabilité perfectible
  • Lacets trop courts
  • Confort et amorti au-delà de 3h de marche
  • Sans doute pas très adaptés aux pieds « larges »

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Tom

 

 

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Tom:

Voir les commentaires (3)

  • Bonjour, j'aimerai savoir ce que vous pensez de ces chaussures pour un trek dans le desert marocain ( 20km/j x4 jrs) avec guêtres par dessus. (pas de charge lourde sur le dos lors de la randonnée ( 5kgs max), Le confort de la chaussure me satisfait par rapport a d'autres marques ( notamment salomon moins confortable pour mon pied).
    merci de votre retour .

  • Bonjour,
    J’ai le renfort avant de la chaussure qui c’est complètement déformé de l’intérieur lors d’une randonnée à la Réunion principalement effectuée en marchant dans du sable et dès cailloux !... les chaussures sont inutilisables elles ont 6 mois et je ne les ai pas utilisées des manière excessive.
    Est ce que cela est déjà arrivé ?

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