[Défi] Le Puig de l’Estelle par la tour de Batère

Une randonnée en boucle relativement accessible avec comme point fort un panorama comprenant les trois composantes du Roussillon : la mer, la plaine et la montagne. Jadis, la montagne était recouverte de sapins, d’où le nom de Batère qui vient du catalan Avetera (avet : sapin) ; mais l’homme a exploité cette montagne pour en tirer ses ressources (minerais et bois). Nous allons donc emprunter ces anciens sentiers pour accéder au sommet de l’Estelle.

« Les infos en bref »

  • Pays : France
  • Massif : Pyrénées Orientales
  • Commune : Batère
  • Niveau :  Marcheur (2/4)
  • Durée : 2 h15
  • Dénivelé : 400 m
  • Rando canine : oui, toutou peut venir
  • Carte : IGN 2349 ET

« Pour s’y rendre »

Depuis Amélie-les-bains, allez à Arles-sur-Tech par la D115. A la sortie d’Arles, empruntez à droite la D 43. Dépassez Corsavy et montez en direction des mines de Batère sur une route étroite jusqu’au col de la Descarga et au gîte d’étape.

« On est parti »

Depuis le gîte d’étape (35 places en dortoirs et chambres, repas, ouvert toute l’année, tel 04 68 39 12 01 , http://www.refugedebatere.fr/ ), on continue de monter la route jusqu’à son terme. Puis, on prend le sentier du GR10 (balisé rouge et blanc) à gauche juste avant un ancien bâtiment qui sert aujourd’hui aux bergers.
On arrive alors au premier point de vue, où l’on peut apercevoir au fond à gauche la tour de Batère.

Quelques mètres plus loin, on arrive à une bergerie, ou plutôt, les restes d’une bergerie en ruine, mais elle est toujours gardée par trois gros patous (énorme chien de berger). Ils nous voient de loin et commencent à nous aboyer dessus. Je ne vois pas de berger, les patous sont seuls et leur unique mission est de garder « leurs » moutons. Je ne m’inquiète pas pour nous, mais pour mon chien qui est tout petit face à ces trois gros poids lourds… Je décide alors à faire un large détour pour les éviter, mais rien à faire ils foncent sur nous. Mon chien ne connait pas la violence, il a toujours était nourri d’amour et de câlins, pour lui la vie est rose, c’est un véritable bisounours et il ne saura pas se défendre. Ils sont maintenant tout proche, les crocs en avant, mon chien quant à lui remue la queue, content de les voir ; pour ma part, la peur m’a totalement envahi et je n’arrive même plus à respirer, cherchant une solution de retrait. Mais il n’y en a pas. Les trois molosses arrivent, trois, deux, un, contact… Pas d’agression, je respire à nouveau, mon chien les accueille amicalement, mais il a senti le danger et commence même à reculer, les trois molosses grognent et montrent les crocs, mais nous laissent prendre de la distance. Le message est clair, on n’approche pas les moutons ! Je reprends la marche en décrivant un large cercle qui est le périmètre à ne pas franchir, la loi des animaux est toujours question de territoire.
Juste après les ruines de cette bergerie, on continue sur le GR10 qui tourne à gauche sur un sentier qui s’élève en lacet. Quand le parterre devient caillouteux, quittez le GR10 pour prendre à droite le sentier balisé en jaune. Ne m’en voulez pas, car je n’ai pas pris de photo au niveau de ce croisement, mais avec les chiens en contrebas j’étais plutôt dans l’optique de prendre le large rapidement. Vous marchez à présent sur un ancien chemin minier qui monte progressivement sur le flanc EST du puig Saint-Pierre. On aperçoit maintenant l’épaule du puig de l’Estelle (le sommet se trouve juste derrière).

On continue de monter, puis on passe derrière l’amas de pierre pour rejoindre le collet de Pey.

Ensuite, on attaque plein face pour rejoindre le sommet que nous sommes venus chercher.

Le voila, nous y sommes, le Puig de L’Estelle 1778 m, avec une météo clémente qui nous permet d’avoir un panorama grandiose.

Vous pouvez bien sûr redescendre par le même chemin, mais il est plus intéressant de continuer vers la tour de Batère afin de clôturer la randonnée en boucle. Descendez alors sur la crête à l’EST en suivant le balisage qui se fait plutôt discret. On rejoint alors le col de boulet, toujours en descendant sur les crêtes et en s’aidant des sentiers créés par les troupeaux, pour rejoindre la tour de Batère.

La tour fait partie du système des « tours à signaux » pour le réseau de communication militaire durant le moyen Âge central. Elle a été construite vers 1340 dans le but de renforcer la protection du royaume face à la menace représentée par le roi d’Aragon.
On laisse la tour et le sentier pour marcher sur un large chemin caillouteux puis sur du bitume pour rejoindre le gîte d’étape où l’on pourra y déguster une bonne bière fraîche :).

Et si les tours et le climat sec ce n’est pas votre truc, vous pouvez toujours visiter le lac d’Ôo, de l’eau et de la verdure, c’est bien aussi !

Fred de Randonnée Nomade.

Fred:
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