Le Balisage: l’essentiel qu’il faut retenir
S’il y a bien une chose qu’il faut savoir et comprendre avant de partir en randonnée, c’est le balisage. Il est très facile de s’égarer, de tourner en rond pour chercher son chemin ou même de devoir faire demi-tour pour retrouver un éventuel balisage que l’on aurait raté.
Sur les chemins principaux ou sur les randonnées très fréquentées, le sentier est bien visible, mais sur les sentiers secondaires ou moins fréquentés qui sont souvent mal entretenus, les variantes par exemple, c’est déjà moins facile de s’y retrouver.
Certains balisages sont cachés par la végétation, la peinture est à peine visible et les panneaux sont même parfois vandalisés ou arrachés. Il faut donc être vigilant lorsque les sentiers se croisent ou que le sentier que l’on emprunte est utilisé par plusieurs itinéraires.
Lorsque je dis « mal entretenu » ce n’est pas un reproche car il faut savoir que les sentiers de randonnée sont entretenus par des bénévoles de la FFRP (Fédération Française de Randonnée Pédestre). On ne peut donc rien leur reprocher. A ce sujet, la FFRP organise des formations pour devenir baliseur en respectant la charte officielle et dans le respect de l’environnement.
En France, le balisage a été uniformisé afin de s’y retrouver plus facilement et nous allons parler uniquement de ce type de balisage. Il en existe d’autres mais je ne peux pas m’attarder dessus, c’est vraiment du cas par cas suivant le lieu, ou la municipalité qui le propose. Dans ce cas précis le balisage sera fait par la municipalité ou des associations et clubs locaux.
Dans tous les cas, il faut partir avec une carte et un topo papier détaillé. Même si vous ne savez pas lire une carte, c’est l’occasion de vous entraîner. Faites des points d’arrêt (fréquents), ouvrez votre carte et posez-vous la question : Où je suis ?
Il faut prendre votre point de départ comme repère, et essayer de vous situer en fonction de ce qu’il y a autour de vous (relief, cours d’eau, cabane etc…) C’est bon vous savez où vous êtes? Bravo! Vous venez de créer un nouveau point de repère.
Bien entendu ça reste un entraînement, ne partez pas sur un sentier non balisé si vous ne savez pas lire une carte.
Il existe des GPS pour la randonnée…C’est un outil qui pour moi ne remplace pas la carte. C’est comme la génération d’aujourd’hui que j’appelle « la génération I-Phone », elle a une application pour tout faire mais le jour où elle n’a plus de téléphone, elle ne sait plus rien faire. Sans faire mon vieux jeu 🙂 . Non, j’ai moi aussi un téléphone qui sert à tout avec quelques applications, mais là où je veux en venir, c’est tout simplement où le jour où votre GPS vous trahis ou tombe en panne et bien vous allez vite comprendre la véritable valeur de la carte.
Voyons maintenant les différents types d’itinéraires proposés en France:
- Les PR : Les Petites Randonnées, sont des sentiers balisés d’un trait jaune horizontale. Ce sont des randonnées à la journée et de différents niveaux (du débutant à l’expert). On trouve ces sentiers partout en France.
- Les GR : Les Grandes Randonnées. Elles sont balisées par un trait rouge et un trait blanc à l’horizontale. Ce sont de longs itinéraires pour plusieurs jours de marche et même plusieurs semaines. Exemple le GR10 part de la côte atlantique au Pays Basque pour rejoindre la méditerranée en passant par le massif des Pyrénées. On parle aussi de Trek sur ce genre d’itinéraire.
- LES GRP ou GRDP : Les Grandes Randonnées de Pays. Elles sont balisées avec un trait rouge et un trait jaune à l’horizontale. Elles sont destinées à faire découvrir une région. Généralement en boucle avec des variantes pour en moduler la longueur.
Les symboles et leurs significations :
Les différentes signalisations :
- Les panneaux : On trouve généralement les panneaux en début de parcours. Il y a dans la plupart des cas, des infos utiles comme la durée du parcours ou encore son dénivelé. En ce qui concerne la durée, le temps affiché informe uniquement de la durée à l’aller et non l’aller-retour. Vous pouvez trouver des panneaux en milieu de parcours, ils vous indiqueront la direction ou dans des croisements pour indiquer plusieurs itinéraires.
- Le marquage à la peinture : le plus courant des balisages. On retrouve ce marquage à la peinture sur les roches, les arbres, les clôtures, les poteaux etc…
- Les cairns : Un cairn, est un amas de pierres formé par les randonneurs. Il indique le chemin à suivre. La légende dit que chaque caillou a été posé par un randonneur. Autrement dit chaque caillou représente une personne, pensez donc à poser le vôtre lorsque vous en voyez un 🙂 et ça permet d’entretenir l’ouvrage. Le cairn est très pratique lorsqu’il y a du brouillard, ou en début de saison lorsqu’il reste de la neige et que l’on ne voit pas le marquage au sol. Il est également utilisé sur les sentiers non balisés.
Voilà de façon générale ce qu’il faut retenir. Mais je vais tout de même vous parler de deux autres balisages courants et que vous allez forcément croiser, si ce n’est pas déjà fait.
Et l’un d’eux est un piège. Eh oui… Sinon ça serait trop simple 😉 .
Allez, je commence par le piège, c’est le balisage pour les randonnées équestres. Très très proche du symbole PR, c’est un trait orange à l’horizontale. Il fonctionne exactement comme pour la randonnée pédestre (virage gauche /droit) et il faut être vigilant car même s’il est orange, croyez-moi il ressemble fortement au jaune des randos PR, et encore plus lorsque la peinture est usée par le temps.
Le deuxième qui est très courant mais cette fois-ci il n’y aura pas de doute possible, c’est le balisage pour les VTT.
Il s’agit d’un triangle accompagné de deux ronds, la couleur peut varier et le triangle indique la direction à suivre. Donc d’après mon schéma il faut prendre en direction de ?… Droite bravo ! Vous avez suivi ! Non ? Je sens que certains sont sceptiques, dites-moi vous étiez du genre à rester au fond de la classe à côté du radiateur ou je me trompe 🙂 .
Mes dernières recommandations, si vous êtes débutant, ne vous aventurez pas sur des sentiers non balisés. Il est préférable de commencer sur des sentiers très fréquentés et de courte durée pour vous familiariser. Emporter toujours avec vous un topo détaillé, une carte et ne faites pas déplacer un hélicoptère de secours parce que vous êtes perdu depuis 10 min.
Je vous dis à bientôt sur les sentiers.
Fred de Randonnée Nomade.
Merci pr l’article. C »est super pratique.
J’ai pu faire la totalité du GR R2 (La Réunion) sans carte, juste en suivant le balisage qui est très bien réalisé.
Je me posais une question en lisant l’article : C’est valable en France et Dom-Tom, mais qu’en est-il des autres pays ? Est-ce que le système de virage est le même partout ? Merci d’avance !