[Défi] Le lac d’Iraty et son barrage, une randonnée accessible et dépaysante !

Le lac d’Iraty (ou d’Irabia si on se trouve en Espagne), est un superbe lac artificiel qui se situe à la limite de la frontière franco-espagnole. Il est retenu par un barrage d’une hauteur avoisinant les 40 mètres qui a été construit au début des années 1920 (1921-1922 pour être précis) et fut rempli à partir de 1942.
C’est un endroit que j’affectionne, calme, reposant et rafraîchissant si besoin (les endroits pour se baigner sont légions), d’une superficie de 97ha, il dessine une forme plutôt originale et je vous propose d’en faire le tour ! Suivez-moi 🙂

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JUILLET 2020 – Information importante : A ce jour, le tour du lac semble impossible par cet itinéraire. En cause, le pont qui traverse le Rio Irati s’est effondré et nous n’avons pas d’information concernant sa possible remise en état. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé si des renseignements nous parviennent. Le coin reste cependant agréable à visiter et si vous désirez voir le barrage, privilégiez le passage à droite plutôt qu’à gauche juste après la barrière.
Un merci tout particulier à Roxanne et Chloé pour nous avoir fait remonter l’information !

LA RANDO DU LAC D’IRATY EN BREF :

• SITUATION : Pyrénées-Atlantiques (64)
• NIVEAU : Promeneur (1/4)
• DURÉE : 3H30
• DISTANCE : 11 Km
• ALTITUDE : 835 mètres
• DÉNIVELÉ : +/- 90 mètres
• ITINÉRAIRE : Boucle, sur piste forestière simple et très visible
• BALISAGE : Emprunte une petite partie du GR11 espagnole avant de céder place à un balisage « local » vert et blanc, numéroté « SL-NA 53 C »
• CARTE : IGN 1346ET
• DIFFICULTÉ : Aucune, le sentier est une piste forestière fermée aux véhicules sur les 2/3 du parcours, avec quelques passages en sous-bois tout aussi faciles
• MATÉRIEL : De l’eau ! Et un maillot de bain si vous voulez faire trempette !
• CHIENS “ADMIS” : Oui sans problème (tenus en laisse), les accès au lac sont très fréquents donc ils pourront se réhydrater à leur guise 
• REFUGE ET RESTAURATION : Rien de tout ça, mais le bivouac est possible le long de la rivière de « L’Egurguy » avant d’arriver au point de départ
• DÉPART : Depuis la pointe nord du lac et la borne frontière n°225 (voir tracé gps ci-dessous ou téléchargez-le au format .gpx en cliquant ici)

Télécharger la trace gps au format .gpx ici

Pour se rendre au point de départ de la randonnée :

Depuis St-Jean-Pied-de-Port, continuer vers St-Jean-le-Vieux, tourner à droite juste devant l’hôtel-restaurant « Mendy » et suivre la D18 en direction d’Iraty pendant environ 20km, jusqu’à laisser sur la gauche le « Chalet de Cize » et une intersection indiquant « Larrau » et « Iraty » par la D19 à gauche et « Esterençuby » à droite (si jamais vous venez depuis les célèbres Chalets d’Iraty, c’est ici que vous arriverez). Continuer sur la D18 sur quelques centaines de mètres avant de prendre à droite par la D301 toujours en direction de « Esterençuby ». A noter qu’à partir d’ici, vous pouvez aussi rejoindre le « Chalet Pedro » qui propose des gîtes, un restaurant etc en prenant à gauche. Rester sur la D301 sur environ 5-6km. Au niveau des maisons sur la droite et de la patte d’oie, quitter la D301 et prendre à gauche. A partir de là, rester sur cette petite route sur environ 5km, c’est « tout droit » jusqu’à une maison en pierre sur la gauche et une autre patte d’oie, prendre à gauche sur le « petit pont » avant que la route ne devienne un chemin en cailloux et aller jusqu’au bout !

C’est l’arrivée !

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Prêt? En route pour la randonnée !

Après ce « périple » routier (faut avouer que ce bout de chemin paraît long, mais loooong!), on va revenir à plus de simplicité et se dégourdir un peu les jambes ! Des chaussures, un sac à dos, à boire et en avant !

Précision utile, c’est une randonnée qui peut s’entamer depuis plusieurs endroits, notamment depuis le parking du barrage, mais ce choix qui oblige à un détour par l’Espagne n’est pas forcément le plus pratique (pour nous) et les coins « bivouac » sont tellement plus accueillants en passant par cette route. Cela dit, c’est une possibilité, et chacun y trouvera son compte 🙂
A savoir aussi, vu que c’est une boucle, vous pouvez choisir la direction, elle n’aura aucune incidence sur le parcours et comme il n’y a pas de dénivelé, aucun des deux sens n’est plus difficile que l’autre ! Oui, rien à voir avec le Taillon et ses 1000m de dénivelé…

Hormis plus de soleil d’un côté que de l’autre suivant votre heure de passage, rien ne change.
C’est ce qui a d’ailleurs motivé notre choix de passer à gauche plutôt qu’à droite, il faisait une chaleur épouvantable en plein mois d’août et le chemin de droite présentant à peine plus de passages dégagés, nous avons opté pour plus d’ombre en début de parcours afin de revenir avec la relative fraîcheur de la fin de journée… Les copains qui découvraient l’endroit pour la 1ère fois ont semblé apprécier, je l’espère en tout cas !

Maintenant que vous savez à peu près tout, allons-y !

Le départ se fait depuis cette petite borne-frontière ! Ça me fait toujours drôle de me dire « je rentre dans un pays à pied » juste en passant derrière ce bloc en pierre qui est peut-être posé là depuis les signatures des « Traités de Bayonne » !

Si vous voulez en savoir plus à ce propos, les accords entre Napoléon III et Isabelle II d’Espagne, les 602 bornes et croix délimitant la frontière entre la France et l’Espagne, les origines de cette frontière en 1659 etc, je vous invite à visiter ce site référence sur le sujet et wikipédia.

Quelques mètres plus loin, on tombe devant un panneau rappelant les quelques règles d’usage, comme l’interdiction de camper, ou de faire du feu ou encore de bien veiller à ne rien ramasser provenant de la nature, afin de la protéger.
Une fois que ce rappel est fait, on prend le chemin qui monte à gauche jusqu’à la barrière et nous la franchissons.
Juste après se présente l’intersection qui définira le sens du parcours, je rappelle qu’il n’a aucune incidence sur la difficulté, la durée ou quoi que ce soit, donc les deux sens sont valables et vous ferez selon votre bon vouloir. Mais parce-qu’il fallait bien choisir, nous avons pris à gauche et le reste de l’article sera écrit comme si vous aviez pris la même direction.

(cliquez sur les photos pour les agrandir)

A partir d’ici, on ne se prend plus la tête et on va tout droit, on profite de l’ombre des grands arbres et on oublie la civilisation à mesure qu’on s’enfonce dans cette immense forêt ! Sur la droite, le lac nous fait des clins d’œil avec ses reflets bleus à travers les arbres, comme pour mieux nous inviter à faire trempette…

Ce ne sera pas le cas ici, mais rassurez-vous, les endroits permettant de le faire ne manquent pas !

On pourrait continuer tranquillement notre balade comme ça, mais c’est oublier qu’il faut aussi parfois faire preuve d’un peu d’attention (un peu…), comme lorsqu’on arrive à une intersection écrite en basque : « Uharkako Horma » et en espagnol : « Pared del Pantano » (ça dépayse forcément!). Je vous rassure de suite, les deux traductions veulent simplement dire : « Barrage » (en gros)!
Cette intersection donc, nous propose soit de revenir sur nos pas, soit de prendre à droite un petit chemin qui descend, c’est ce que nous ferons. Étrangement, elle nous propose pas de continuer tout droit malgré le chemin très évident.

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Après avoir pris à droite, le chemin descend et se transforme en sentier tout aussi agréable, indiquant parfois que vous êtes toujours sur le bon chemin (c’est mieux…!) et menant à quelques « plages vip » bien sympas !

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Quelques dizaines de mètres plus loin, en contrebas sur la gauche, on peut apercevoir le Rio Irati, la rivière qui s’écoule jusque dans la Méditerranée ainsi que le pont qu’il faudra emprunter un peu plus loin.
Juste après, la balade continue jusqu’à un croisement pas vraiment « explicite » proposant soit de tourner à gauche, soit de revenir sur nos pas en direction de « Mendizainen Etxea » et « Casa Forestal » (qui veut dire « Maison forestière » ou « Maison du garde forestier », toujours en basque et en espagnol »).
Et nous ne suivrons pas ces indications pour finalement aller tout droit ! Ouais, on est comme çà !
C’est un peu plus loin que nous avons choisi de faire une halte « casse-croûte et baignade » bienvenue. Faut avouer qu’on avait pas choisi le coin le plus moche qui soit !
Ce bleu turquoise et cette vue ne vous donne pas envie ? Sérieusement ?
Et en plus l’eau était bonne !

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Plus loin, à environ 200m, il faut passer sur des petits éboulis en prenant un virage à 180° avant un long passage en sous-bois ou pêle-mêle j’en ai profité pour admirer les jeux d’ombres et de couleurs des rayons du soleil dans les arbres, les reflets de la forêt dans le lac et une toute petite passerelle en bois qui doit sûrement avoir une utilité en hiver.

Tout ça nous rapproche doucement du barrage qu’on peut apercevoir à travers les arbres.

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Pour l’anecdote, ce parcours, je l’ai fait pour la première fois avec Fred et Bogus en 2014, je n’avais jamais vu de barrage de ma vie et Fred qui connaissait déjà les lieux m’avait simplement dit : « Tu viens ? On va faire une balade pour promener le chien », sans me donner plus de détail…
Certes, ce n’est pas le plus grand, ce n’est pas le plus beau, mais c’est le premier que j’ai vu donc forcément ça fait « un truc » ! 🙂

Et finalement, je lui trouve un certain charme avec ses « moulures » et ses brins d’herbes « rebelles ». Il offre également un point de vue original sur le lac.

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Alors qu’on laisse le barrage derrière nous, on remonte quelques mètres pour tomber sur… Une route ! Ça faisait longtemps ! Avec un panneau pointant dans la direction de notre arrivée qui indique toujours en basque et en espagnol : « point de vue sur le lac d’Iraty » (Irabia…).
Ces infos ne nous intéressent plus vraiment et on va prendre à droite en direction d’un parking avec une barrière qu’on aperçoit sur la photo.

(cliquez sur les photos pour les agrandir)

Une fois cette barrière franchie, on adopte l’état d’esprit « retour au bercail » et il n’y a plus vraiment de question à se poser, c’est… Tout droit, tout droit et toujours tout droit pendant environ 1h, jusqu’à tomber sur un petit pont qui passe au dessus de la rivière sur la droite.
Au passage, on en profitera pour admirer une dernière fois le lac, Bogus aussi 🙂
Dès que le petit pont est franchi, si votre sens de l’ orientation ne vous fait pas défaut, vous devriez vous repérer et deviner qu’on est revenu à la toute première intersection ! De là, à gauche, on repasse la barrière et… C’est fini !

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Conclusion : que retenir de cette randonnée ?

Une belle randonnée qui se termine et qui s’apparente plus à une balade qu’à une vraie rando avec des mollets qui brûlent et des cuisses en purée, mais qui a l’avantage d’être accessible au plus grand nombre, de 7 à 77 ans ! Très facile et agréable, elle propose en plus d’être à l’abri des fortes chaleurs grâce à son immense forêt (comme ce fut le cas cette fois-ci), le barrage avec son côté « rustique » mérite aussi le détour et le lac nous offre un joli spectacle avec des couleurs parfois surréalistes. Et cerise sur le gateau : ce jour là l’eau était bonne! 🙂
J’encourage vivement ceux d’entre vous qui passent dans le coin à venir y faire un tour, vous ne le regretterez pas !

Et si vous y êtes déjà allé, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour nous dire ce que vous en avez pensé ! Et si, à l’inverse vous ne connaissiez pas ce parcours, pensez-vous y faire un tour un jour? Dites-nous tout 🙂

Dans un autre registre, et si un peu de dénivelé ne vous fait pas peur, vous pouvez tenter votre chance vers la cascade de la Pista !

Tom

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