[Défi] Le pic du Gourzy
Nous sommes le 1er Mai, c’est la fête du travail, alors, pour fêter ce jour divin, quoi de mieux que de partir faire une petite rando. La dernière remonte à début novembre, nous avons patiemment attendu que l’hiver passe pour pouvoir ressortir les chaussures. Un hiver long à s’empiffrer de tartiflettes et de raclettes savoyardes. Alors, pour nous décrasser, on décide de faire un itinéraire plutôt sportif, sans pour autant tomber dans l’excès, on choisit le Pic du Gourzy, dans la vallée d’Ossau (Béarn).
Les infos en bref :
- Pays : France
- Massif : Pyrénées
- Département : Pyrénées Atlantiques
- Commune : Eaux-Bonnes
- Itinéraire : En boucle
- Niveau : Marcheur mais sportif
- Rando canine : Oui toutou est le bienvenue
- Durée : 5H45
- Altitude : 1917m
- Dénivelé : 1150 m
- Carte : IGN Top 25 n°1547 OT : Ossau, Vallée d’Aspe.
Pour s’y rendre :
Depuis Pau, prendre la D 934 en direction de Laruns. A la sortie de Laruns tourner à gauche vers Eaux-Bonnes. Une fois dans le village, derrière l’établissement thermal, il y a un petit parking à côté d’un minigolf. Vous êtes arrivés.
Quand tu n’as pas de tête…
Nous arrivons à Laruns en fin de journée, l’idée était de passer la nuit en bivouac et d’attaquer la marche au petit matin. Je dois l’avouer, je ne m’attendais pas à voir autant de neige sur les cimes, et les températures sont vraiment très fraîches, en revanche les conditions sont idéales.
Alors que je suis en train d’imaginer la nuit que je vais passer dans mon duvet d’été, je m’aperçois que je l’ai tout simplement oublié à la maison…C’est la case banqueroute…
Du coup, je passe la nuit dans le coffre de ma voiture, les sièges rabaissés et je négocie avec mon chien pour qu’il partage sa couverture. Mais il aime son confort et il n’hésitera pas à me pousser dans la nuit pour reprendre son bien. Encore une bonne nuit en perspective, mais je me réconforte en admirant la vue qui est face à moi. Je me sens bien, je me sens chez moi, je suis dans mon élément, tout simplement.
C’est parti !
Après avoir passé une excellente nuit avec la roue de secours dans le dos et 30cm de couverture qui sent le chien, on se met en marche.
On commence par suivre l’itinéraire qui passe par une piste relativement large, quelques lacets plus loin, un premier panneau nous fait quitter la piste ( balisage Jaune-PR). On entre alors dans une superbe forêt de hêtres. On progresse lentement tout en surveillant le balisage qui n’est vraiment pas évident à voir avec toute cette végétation. Plus loin, le sentier semble se terminer contre des roches, mais il tourne à gauche. Encore quelques minutes de marche et on se retrouve bloqué par des arbres qui sont tombés pendant l’hiver. On se faufile comme on peut entre les branches et les troncs, je porte également le chien pour l’aider à franchir cette barrière naturelle qui renferme un trésor : une magnifique petite gorge avec un abri-sous-roche où quelques amateurs de bushcraft y sont venus passer la nuit. (1 heure de marche,1140m).
En sortant de cette petite gorge, on bifurque à gauche. Et on continue petit à petit de prendre du dénivelé, pour déboucher sur une belle clairière avec une superbe pelouse bien verte, parsemée de roches qui nous incite à y faire une pause. Il y a également une petite cabane de berger, qui me donne vraiment envie de m’y installer pour y vivre avec mon chien. (1h45 de marche, 1285m).
Après notre courte pause pour ne pas se couper les jambes, on traverse cette clairière pour rejoindre le sentier qui passe à côté d’un abreuvoir (grosse bassine de couleur verte). On monte tout en cherchant le balisage qui n’est vraiment pas facile à trouver. La piste nous fait à nouveau rentrer dans une forêt de hêtres. Il y a de plus en plus de neige au sol, on cherche constamment le balisage, heureusement il y a quelques cairns pour nous guider. Ce passage en forêt est en train de nous démoraliser, le sol qui était jusqu’alors parsemé de tâches de neige est maintenant entièrement blanc et ça grimpe d’une façon plutôt coriace. Mon ami « Mika » derrière moi peine de plus en plus, on décide alors de faire la pause casse-croûte pour reprendre un peu d’énergie, mais sans trop s’attarder car il nous reste encore beaucoup de marche.
On reprend la route et on sort enfin de cette forêt qui nous a donné tant de mal, c’est ainsi qu’on débouche sur une plaine avec des falaises de calcaire. (2h30 de marche,1620m).
Le pic du Gourzy n’est plus très loin maintenant, il est juste là, sur notre droite. Mais il faut le contourner pour l’attaquer sur l’autre face. On continue donc de marcher tout droit dans ce vallon, puis le sentier tourne à droite. Nous avons devant nous le cirque de Balour où nous avons eu la chance de voir des isards. Le sentier nous fait rejoindre le col du Gourzy. C’était les dernières souffrances, le pic est enfin là devant nous.( 3h20 de marche, 1917m)
Pour le retour, on retourne sur nos pas jusqu’au col, pour suivre le sentier bien balisé sur la droite. La descente est assez régulière jusqu’à la cabane de Laga de Haut (4h15 de marche, 1500m). On continue cet itinéraire, qui nous donne une vue en hauteur sur Laruns, puis s’enfonce dans la forêt pour enchaîner une série de lacets qui semble interminable. Je n’ai vraiment pas aimé ce passage, je l’ai trouvé vraiment très long. A chaque virage j’avais l’impression de recommencer exactement le même chemin, comme si nous étions enfermés dans une boucle temporelle. Je ne veux pas dire de bêtises mais si mes comptes sont bons, il y en a 11. On tombe enfin sur le parc aventure qui se trouve en bas. On continue encore un peu sur une large piste et on arrive enfin au petit centre-ville de Eaux-Bonnes. Il nous reste plus qu’à remonter le bourg pour rejoindre la voiture.
En conclusion, on en a plein les jambes, mais qu’est-ce que c’était bon ! Vivement la prochaine, en attendant on prend la direction du bar pour y prendre un bon demi, on l’a bien mérité 😉 .
Amicalement, Fred de Randonnée Nomade.
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